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Semaine nationale de la santé mentale: Ne laissons pas tomber nos jeunes

02.05.2016

Montréal, le 2 mai 2016 – À l’occasion du lancement de la Semaine nationale de la santé mentale, l’Ordre des psychologues du Québec rappelle qu’il est important d’agir auprès des enfants et des adolescents pour prévenir, évaluer et traiter les problèmes de santé mentale. Des milliers de jeunes Québécois éprouvent des difficultés psychologiques; il est nécessaire d’intervenir auprès d’eux rapidement afin de rétablir leur équilibre et de favoriser leur développement.

« Les jeunes font les manchettes. Que ce soient ceux qui fuguent des centres jeunesse, ceux qui éprouvent des difficultés dans les réserves autochtones, ceux qui sont attrapés par le radicalisme religieux, ceux qui vivent le décrochage scolaire, ceux qui décident de s’enlever la vie… On parle de ces jeunes, mais on parle peu du manque d’accessibilité aux services psychologiques auxquels eux et leurs proches se heurtent », affirme la Dre Christine Grou, psychologue et présidente de l’Ordre. Trop de familles sont à bout de souffle, à la recherche d’un diagnostic psychologique ou d’un traitement approprié pour toutes sortes de problématiques qui requièrent l’intervention des psychologues. Au Québec, les services gratuits sont limités et sont offerts par un réseau public de la santé et de l’éducation surchargé. Par exemple, pour une évaluation des troubles d’apprentissage ou des troubles du spectre de l’autisme, les listes d’attente peuvent s’échelonner sur plusieurs années. Une fois le diagnostic obtenu, les interventions requises sont rarement disponibles. Seuls les gens qui ont les moyens financiers ou la couverture d’assurance appropriée peuvent accéder aux services d’évaluation et d’intervention en bureau privé. « Il y a suffisamment de psychologues au Québec pour répondre aux besoins du public. Le problème, c’est qu’il faut les rendre accessibles », soutient la Dre Grou, qui dénonce un système à deux vitesses.

Peu de gens savent que 75 % des problèmes de santé mentale se manifestent avant l’âge de 25 ans et qu’ils représentent la première cause d’hospitalisation chez les jeunes de 14 à 25 ans 1 . « On peut faire une énorme différence dans la vie des jeunes en intervenant tôt. L’efficacité de nos interventions est établie. En plus d’éviter que la problématique s’aggrave, qu’elle affecte le développement de l’enfant, son cheminement scolaire et professionnel, son affectivité, ses comportements et qu’elle se répercute sur toute la famille, l’intervention précoce chez un jeune qui présente un trouble mental peut faire économiser des sommes considérables en soins au courant de sa vie », conclut la Dre Grou.

L’Ordre des psychologues salue les initiatives de sensibilisation à la santé mentale, dont celles du Mouvement Santé mentale Québec.

Rappelons que la principale mission de l’Ordre des psychologues est la protection du public. Pour ce faire, il s’assure de la qualité des services offerts par ses membres, favorise le développement de la profession et défend l’accessibilité aux services psychologiques.

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Renseignements et demandes d’entrevues :
Krystelle Larouche, conseillère aux communications
Ordre des psychologues du Québec
514 738-1881, p. 225
klarouche@ordrepsy.qc.ca