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Les formes subtiles de violence entre partenaires intimes : pistes pour le repérage et l’intervention

Dre Caroline Dugal, psychologue
Professeure au Département de psychologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières et membre chercheuse du CRIPCAS1, elle étudie la violence, les conflits et la sexualité des couples.


 

Dre Audrey Brassard, psychologue
Professeure titulaire à l’Université de Sherbrooke, membre chercheuse du CRIPCAS1 et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la détresse relationnelle et la violence entre partenaires intimes.


Chez les couples qui consultent en thérapie, entre 36 % et 56 % rapporteraient avoir vécu de la violence entre partenaires intimes (VPI) physique et jusqu’à 81 %, de la VPI psychologique (Jose et O’Leary, 2009; Tougas et al., 2016), ce qui représente près du double de ce qui est généralement observé dans la population générale (Cotter, 2021; Institut de la statistique du Québec, 2023). Bien que certains couples abordent cet enjeu en thérapie, plusieurs n’en parleront pas directement à leur thérapeute (Keilholtz et Spencer, 2022). Outre le déni ou la désirabilité sociale, cela peut s’expliquer par la nature subtile ou insidieuse de certains comportements de VPI (Myhill, 2015). Certaines formes de VPI sont en effet confondues avec des tactiques de résolution de conflits considérées comme étant normatives (Jarnecke et al., 2022). Par conséquent, les formes subtiles de VPI peuvent passer sous le radar des psychothérapeutes. Puisque la VPI est susceptible de persister, voire de s’aggraver si elle n’est pas directement abordée en thérapie, et que la présence de violence sévère est une contre-indication au suivi conjugal (Lussier et al., 2013), il est primordial que les psychothérapeutes soient en mesure d’en reconnaître les signes et qu’ils adaptent le travail thérapeutique en conséquence.

Les formes subtiles de VPI

Les critiques, les insultes, le sarcasme ou les remarques méprisantes, qui peuvent constituer des comportements de VPI verbale, sont courants dans les conflits de certains couples (Sommer et al., 2019). Or, certaines tactiques de VPI psychologique plus subtiles ou plus difficiles à détecter peuvent aussi être utilisées par les partenaires, et ce, pas exclusivement dans des contextes de conflits. Par exemple, certains propos peuvent ne pas sembler manifestement blessants, puisqu’ils sont émis avec un ton joueur ou entrelacés de propos affectueux (Parkinson et al., 2024). Ils dissimulent toutefois un message sous-jacent pouvant être du registre de la menace (« Non, non, c’est toi qui décides, même si ça risque de compliquer les choses plus tard »), de la dévalorisation ou de la dégradation (« Es-tu certaine que tu veux porter ça? ») ou encore de l’humiliation (« Oh, franchement, tu aurais pu t’arranger un peu! Excusez-le, il n’a pas bien dormi, ses cernes lui donnent un air de mort-vivant! »).

Le détournement cognitif (ou gaslighting) décrit le fait de chercher à semer le doute ou à miner la confiance du ou de la partenaire en son jugement, son état mental ou ses facultés cognitives (Bates, 2020; Sodoma, 2022). Cela se manifeste par l’utilisation du déni (« Je n’ai jamais dit ça. Tu inventes toujours des choses qui ne sont pas vraies »), du détournement de la responsabilité (« Regarde ce que tu m’as fait faire! ») et de la remise en question des habiletés émotionnelles ou cognitives de l’autre (« Tu es trop émotive, c’est pour ça qu’on finit toujours par se chicaner »; Klein et al., 2023).

Les formes subtiles de VPI incluent également les comportements passifs-agressifs, les réactions négatives intenses et imprévisibles, le fait de bouder ou d’ignorer le ou la partenaire pendant des heures, voire des jours, ainsi que le refus de démontrer de l’attention, de l’affection, du soutien ou de la compréhension envers l’autre ou le refus de prendre part à des activités en couple avec les amis ou la famille pour punir le ou la partenaire (Gouvernement du Québec, 2023; Taherkhani et al., 2014). L’utilisation d’outils technologiques (p. ex., téléphone cellulaire, médias sociaux, services de messagerie, logiciels de géolocalisation) pour surveiller ou contrôler les activités de l’autre partenaire, ou le ou la harceler, constitue aussi une forme de VPI subtile (Marganski et Melander, 2018).

La VPI peut aussi se manifester par la coercition sexuelle subtile, qui consiste en l’utilisation de comportements d’insistance répétée (« Allez, on le fait, tu vas voir tu vas finir par en avoir envie aussi »), de manipulation émotionnelle (« Tu ne m’aimes pas, c’est ça? ») ou de boudage pour amener le ou la partenaire à ressentir une obligation d’avoir des contacts sexuels (Patwardhan, 2024; Shackelford et Goetz, 2004). Cette forme de VPI, qui est parfois confondue avec des tactiques d’initiation sexuelle ou de séduction considérées comme appropriées dans une relation de couple (Karantzas et al., 2016), est liée à des conséquences négatives pour le couple, dont l’éloignement des partenaires et une baisse du désir sexuel (DeGue et al., 2010).

Conflits ou violence?

Les formes subtiles de VPI sont souvent difficiles à détecter ou sont perçues comme n’étant pas assez sévères pour être abordées, ce qui explique qu’elles soient parfois normalisées et minimisées dans les interactions conjugales (Marshall, 1999). Lors d’interactions avec le ou la partenaire, les formes subtiles de VPI peuvent servir de stratégies pour se déresponsabiliser d’une situation ou pour influencer les comportements de l’autre (Parkinson et al., 2024). Ainsi, plusieurs couples vivront des épisodes isolés de VPI, alors que d’autres développeront une dynamique violente de gestion des conflits. En effet, le comportement qui est empreint de violence ou de contrôle, mais qui est exercé de façon sporadique et qui ne vise pas à blesser, à contrôler ou à dominer l’autre (p. ex., une insulte lancée en plein conflit, suivie d’une excuse), diffère de ceux s’inscrivant dans une dynamique de VPI (Crossman et Hardesty, 2018; James et MacKinnon, 2010). Lorsque les comportements de VPI deviennent fréquents, qu’ils s’insèrent dans une dynamique où l’un des partenaires tente de maintenir un contrôle ou un pouvoir sur l’autre, ou encore qu’ils induisent chez la victime un sentiment de peur ou d’impuissance (p. ex., peur de s’opposer à l’autre, peur de représailles), on réfère alors à une dynamique de violence conjugale (Institut national de santé publique du Québec [INSPQ], 2020), et plus particulièrement à une dynamique de contrôle coercitif (Stark, 2007; pour plus d’informations à ce sujet, voir Brassard et al. dans le présent numéro).

Or, peu importe les motivations qui sous-tendent ces gestes, la subtilité et l’intangibilité de ces formes de VPI les rendraient particulièrement néfastes pour le bien-être individuel et relationnel des partenaires (Marshall, 1999). En plus de constituer des tactiques néfastes de communication ou de résolution de conflits, elles amèneraient les victimes à douter d’elles-mêmes et de leurs perceptions, à s’isoler, à avoir l’impression de marcher sur des oeufs, contribuant à un effritement du sentiment de sécurité ainsi que de l’intimité émotionnelle et sexuelle au sein du couple (Bates, 2020; Klein et al., 2023).

Il est ainsi essentiel de mener une évaluation rigoureuse de la nature et de la sévérité de ce type de gestes. Cela peut se faire par le biais de questions directes posées lors de rencontres individuelles (« Pourriez-vous me décrire ce qui s’est passé lors de votre pire conflit? ») ou par l’utilisation de questionnaires validés autorapportés (p. ex., CCS; Johnson et al., 2014; CTS2; Straus et al., 1996). Il importe également que les psychothérapeutes soient formés pour détecter la VPI subtile qui survient en séance, ou qui est rapportée comme ayant pris place entre les rencontres (Hurless et Cottone, 2018).

La prise en charge de la violence

La manière de traiter la VPI avec les couples demeure une question qui déroute depuis longtemps les psychothérapeutes et les chercheurs. La thérapie conjugale en contexte de VPI suscite des préoccupations majeures en raison de risques d’exacerbation de la violence, d’encouragement involontaire du blâme des victimes et d’entrave à leur recherche d’aide, en plus du risque d’utilisation de ce qui est partagé en séance pour contrôler l’autre (Stith et Spencer, 2022).

Les résultats d’une méta-analyse de Karakurt et ses collègues (2016) ont toutefois démontré que la thérapie conjugale peut réduire ou éliminer efficacement la VPI commise en contexte de conflits (ou situationnelle). Par exemple, des interventions systémiques peuvent aider les partenaires à se responsabiliser face à leurs comportements et à comprendre les aspects relationnels liés à la VPI (p. ex., les comportements de gestion de conflits des deux partenaires; Gibby et Whiting, 2023). Parmi les autres outils qui peuvent aider les couples à reconnaître leur utilisation de tactiques néfastes et freiner l’escalade de conflits en violence, mentionnons la psychoéducation sur la VPI et l’exploration de ses impacts délétères sur la relation, ainsi que l’acquisition d’habiletés constructives de résolution de conflits (p. ex., le temps d’arrêt) (Stith et al., 2011).

Plusieurs experts (p. ex., Keilholtz et Spencer, 2022; MacIntosh, 2019; Stith et McCollum, 2011) ont toutefois formulé certaines conditions essentielles dans l’intervention auprès de ces couples. Lussier et ses collègues (2013) ont d’ailleurs formulé un modèle décisionnel pour le choix de la thérapie conjugale en contexte de VPI.

Ces conditions incluent une formation adéquate pour reconnaître et traiter la VPI, et une sensibilisation aux dynamiques de pouvoir axées sur le genre de même qu’aux barrières sociales liées au dévoilement de la victimisation par les hommes. Le suivi requiert aussi une évaluation continue de la sécurité des partenaires et de leurs enfants, de la sévérité de la violence à l’extérieur des séances et du risque de dangerosité (p. ex., accès à une arme à feu) par le biais de rencontres individuelles en début de suivi et de façon sporadique (Gibby et Whiting, 2023; Lussier et al., 2013). De surcroît, les partenaires doivent être en mesure de se responsabiliser face à leurs propres gestes de violence, l’engagement à l’égard de la relation et de la cessation de la violence doit être solide, et les difficultés qui contribuent à la VPI (p. ex., consommation) doivent être prises en charge. Il est aussi recommandé que les partenaires s’engagent à ne plus exercer de comportements de VPI (c.-à-d. contrat de non-violence) comme condition essentielle à la thérapie. Dans les cas où il semble n’y avoir qu’une seule victime, qu’il y a un refus de responsabilisation ou d’importantes divergences entre les récits de violence des partenaires, s’il y a une aggravation de la VPI en cours de suivi ou que le contrat de non-violence n’est pas respecté, il est essentiel de mettre fin à la thérapie et d’assurer un aiguillage vers des services spécialisés (c.-à-d. maison d’hébergement, organisme pour personnes auteures de violence, signalement à la Direction de la protection de la jeunesse).

En conclusion, bien que la prise en charge de la VPI en thérapie conjugale demeure un défi complexe, elle peut offrir des bénéfices significatifs pour de nombreux couples. Cela dit, pour être sécuritaire et efficace, l’intervention devra remplir certaines conditions, à savoir une évaluation rigoureuse de la violence, un suivi continu de la sécurité des partenaires et une formation spécialisée pour les psychothérapeutes.

Note

  1. Centre de recherche interdisciplinaire sur les problèmes conjugaux et les agressions sexuelles (CRIPCAS).

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