Comment accéder au Dossier santé Québec (DSQ)?
La Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) a annoncé que les psychologues ont accès au Dossier santé Québec. Si vous avez des questions ou rencontrez des difficultés, contactez le service des relations avec la clientèle du Dossier santé Québec au 1 866 304-7802 ou à clientele.dsq@ramq.gouv.qc.ca.
Qui peut y avoir accès?
Les psychologues exerçant dans un établissement de santé et de services sociaux (hôpital, CLSC, CHSLD, centre de réadaptation, DPJ, etc.), un GMF, un cabinet privé de médecin, une clinique médicale, un centre médical spécialisé, un cabinet privé d’un.e ou de professionnel.les, une résidence privée pour aînés ou une maison de soins palliatifs peuvent se voir attribuer un accès au DSQ.
Quels renseignements sont accessibles?
Les renseignements de santé des domaines cliniques suivants pourront être consultés s’ils sont requis pour la prestation des soins : médicaments, laboratoire, imagerie médicale et sommaire d’hospitalisation.
Comment avoir accès au DSQ - Secteur privé
Travailleur autonome : le ou la psychologue qui a un statut de travailleur.euse autonome dans le secteur privé peut faire une demande pour obtenir des autorisations d’accès pour lui ou elle-même ou confier cette responsabilité à un gestionnaire des autorisations d’accès, s’il ou elle travaille en groupe.
Dans toutes autres situations dans le secteur privé : actuellement, la RAMQ prévoit qu’au moins un.e professionnel.le exerçant dans un cabinet privé de professionnel.les doit préalablement être nommé.e Gestionnaire des autorisations d’accès (GAA). Pour ce faire, il faut remplir le formulaire Autorisation pour agir à titre de gestionnaires des autorisations d’accès dans un cabinet privé de professionnels.
Le ou la GAA détermine qui, parmi les professionnel.les et les intervenant.es, dont les doctorant.es inscrit.es au registre de l’Ordre, peut obtenir une autorisation d’accès au DSQ.
À la confirmation de sa nomination, le ou la GAA reçoit le formulaire Gestion des autorisations d’accès au DSQ, qui lui permettra de demander des autorisations d’accès au DSQ pour les intervenant.es et professionnel.les de la santé travaillant dans son cabinet à son emploi ou sous sa direction.
Le ou la GAA reçoit également les indications pour demander au Centre de services DSQ la trousse d’installation du Visualiseur, l’un des outils de consultation du DSQ. Il ou elle pourra procéder lui ou elle-même à cette installation ou demander à son centre de soutien technique de l’assister.
Comment avoir accès au DSQ - Secteur public
Pour obtenir un accès au DSQ, le ou la psychologue doit communiquer avec le ou la GAA de son lieu de pratique.
S’il ignore l’identité de ce dernier, il peut contacter le Service des relations avec la clientèle du Dossier santé au 1 866 304-7802 ou par courriel à clientele.dsq@ramq.gouv.qc.ca.
Une fois son accès au DSQ confirmé, le ou la psychologue pourra utiliser l’outil de consultation du DSQ mis à sa disposition. Au besoin, il peut contacter son centre de soutien technique.
Autoformation
Consultez les outils d’autoformation disponibles sur le site Web des Technologies de l’information du ministère de la Santé et des Services sociaux, dans la section Modules de formation. Les psychologues peuvent s’y référer afin de se familiariser avec le DSQ et le Visualiseur.
DSQ et pratique : Attention à vos obligations déontologiques
Depuis l’avènement des dossiers électroniques, comme le DSQ, il y a eu plusieurs situations qui ont révélé une utilisation inadéquate de ces instruments par des professionnel.les de la santé et d’autres intervenant.es du secteur.
Que ce soit par « curiosité » ou pour d’autres motifs non justifiés par la prestation de soins, la consultation non autorisée d’un dossier électronique peut constituer une infraction déontologique et conduire à des poursuites disciplinaires, pénales et d’autres mesures telles que le congédiement, une poursuite en responsabilité civile, etc. Une médecin a d’ailleurs été reconnue coupable et a fait l’objet d’une radiation temporaire de trois mois pour avoir consulté le DSQ à des fins personnelles. La professionnelle avait consulté les renseignements d’une personne avec laquelle elle entretenait des liens d’amitié, en l’absence de relation thérapeutique.
Un autre exemple récent à ce sujet concerne un hôpital montréalais pour enfants (voir l’article paru dans La Presse : 1366 dossiers consultés « par curiosité » à Sainte-Justine).
Rappelons qu’il s’agit du droit à la vie privée du client qui est en cause, sans compter son droit au secret professionnel. En plus de la déontologie, la Loi concernant le partage de certains renseignements de santé prévoit des obligations claires de confidentialité pour les organisations et les professionnels qui font usage du DSQ, de même qu’elle prévoit le droit du client d’exiger en tout temps de connaître l’identité des personnes qui ont consulté son DSQ.
Avec la journalisation des accès, il est possible de retracer les consultations réalisées dans le dossier d’un client et d’identifier les personnes qui ont fait ces consultations.
Pour assurer l’utilisation responsable du DSQ sur le plan déontologique, un.e psychologue doit notamment respecter certaines conditions.
- La consultation du DSQ par un.e psychologue ne doit intervenir que lorsqu’elle est requise par la prestation de services.
- Au sein d’un cabinet, les autorisations d’accès ne devraient être accordées qu’à des psychologues ou à des personnes qui sont sous sa supervision directe, et seulement lorsqu’elles sont requises aux fins des services psychologiques à offrir ou pour assister ce dernier dans sa pratique. Il faut éviter de multiplier les accès au DSQ à des personnes dont les fonctions ne justifient pas un tel accès.
- Suivant la loi, les client.es sont présumés avoir consenti à la consultation du DSQ par un.e intervenant.e autorisé.e, à moins d’avoir exercé un droit de refus conformément à une procédure spécifique.
- Ainsi, bien qu’il ne s’agisse pas d’une obligation légale, l’Ordre recommande à ses membres d’informer le ou la client.e qu’ils ou elles ont cette permission d’accès à leur DSQ pour connaître certains antécédents de santé requis pour la prestation de services et d’obtenir leur consentement afin d’éviter tout malentendu et risquer de compromettre la qualité de la relation professionnelle. Devant un refus du ou de la client.e, le ou la psychologue respecte sa volonté et inscrit le refus au dossier psychologique de son ou sa client.e.
- Si vos client.es souhaitent refuser que leur DSQ soit consulté en tout temps, référez-les à cette page.
Évidemment, ces conditions doivent également être respectées par les psychologues qui exercent en établissement ou dans d’autres milieux de soins, avec les adaptations nécessaires.
L’Ordre accordera une attention particulière au déploiement du DSQ et, s’il y a lieu, diffusera des indications additionnelles.